Sealand - Classical Mechanics
Publié le 28 Mars 2022
Un quatre titres composé à l'aide du système Moffenseef, un synthétiseur modulaire crée par Ross Fish de Moffenseef Modular. Classical Mechanics, impulsé par Marcas Lancaster, compositeur, producteur et chanteur installé à Londres, est un projet de musique électronique basé sur du matériel analogique piloté par valve inspiré par IDM (Intelligent Dance Music), The Third Stream (Troisième Courant, terme pour décrire un courant qui synthétise musique classique européenne et jazz, avec une composante improvisée) et la musique expérimentale. Le titre Sealand renvoie à la principauté du même nom, micronation non reconnue installée sur l'ancien fort militaire Fort Roughs fondée en 1967 et située dans les eaux territoriales britanniques. Je vous recommande la lecture hautement romanesque de l'histoire de cette nation ! Les quatre compositions se veulent une méditation sur la nature de l'autonomie, de l'isolement et de la souveraineté.
"Porphyry" développe des fragments mélodiques colorés sur une ondulation pulsée de courants chatoyants. Musique chaleureuse, heureuse, parsemée de glitchs légers, de soupirs vocaux presque subliminaux. Bienvenue sur la plate-forme (dont la couverture donne la silhouette surélevée) ! "Jase", avec son mur d'orgue (synthétique, bien sûr) et de drones, est comme un rocher, isolé en pleine mer, avec le clapotement des vagues à ses pieds. Des bribes vocales s'enchâssent et gargouillent dans ce mur majestueux peu à peu envahi par une jungle bruitiste. Le troisième titre, "Ephemeris Second", fait penser à du Autechre, sons concassés, bondissants, aux arêtes brouillées, puis c'est la marée en vagues longues qui dilue tout. "Toise" est le plus habité des quatre titres, infiltré par des voix mystérieuses - celles des habitants de la plate-forme ? -, truffé de glitchs. C'est une rêverie tapissée de drones, trouée en son milieu d'une dérive alanguie, minimale, qui suit son cours de plus en plus étrange. Entre musique électronique, expérimentale et un brin de jazz.
Quatre titres pour vous réconcilier avec les synthétiseurs, en particulier les modulaires, dont les sonorités rondes sont l'un des grands atouts.
"Porphyry" développe des fragments mélodiques colorés sur une ondulation pulsée de courants chatoyants. Musique puissante et chaleureuse, heureuse, parsemée de glitchs légers, de soupirs vocaux presque subliminaux. Bienvenue sur la plate-forme (dont la couverture donne la silhouette surélevée) ! "Jase", avec son mur d'orgue (synthétique, bien sûr) et de drones, est comme un rocher, isolé en pleine mer, avec le clapotement des vagues à ses pieds. Des bribes vocales s'enchâssent et gargouillent dans ce mur majestueux peu à peu envahi par une jungle bruitiste. Le troisième titre, "Ephemeris Second", fait penser à du Autechre, sons concassés, bondissants, aux arêtes brouillées, puis c'est la marée en vagues longues qui dilue tout. "Toise" est le plus habité des quatre titres, infiltré par des voix mystérieuses - celles des habitants de la plate-forme ? -, truffé de glitchs. C'est une rêverie, trouée en son milieu d'une dérive alanguie, minimale, qui suit son cours de plus en plus étrange.
Quatre titres pour vous réconcilier avec les synthétiseurs, en particulier les modulaires, dont les sonorités rondes sont l'un des grands atouts.
Paru en mars 2022 chez Nonclassical / 4 plages / 20 minutes environ
Pour aller plus loin :
- album en écoute et en vente sur bandcamp :