Bruce Brubaker (1), interprète sensible des musiques d'aujourd'hui.
Publié le 19 Novembre 2009
Bruce Brubaker propose en plus une transcription inédite pour piano d'une aria de l'opéra Nixon in China de John Adams : page au lyrisme fluide, sensible, toute en transparences tranquilles. Et puis il joue, il ose jouer la musique d'Alvin Curran. "Endangered species", un morceau ailleurs interprété au diskklavier, échantillonneur et synthétiseurs. Ici, c'est une interrogation litanique d'une bouleversante douceur posée au bord du silence dans la ouate de l'impalpable.
Touche le fond
Touche-le
Touche le fond le fond
Touche
Et
Rebondis
Bondis
Touche le bond
Le bond du fond
Tout au fond
Touche tout le fond
Le Tout du fond
Au fond du fond
Sans relâche
Touche
Ne te lasse pas
Appuie sur la touche
Qui les contient toutes
Délivre-nous des touches
Ne lâche pas la touche
Tu la tiens ne cesse pas de la frapper
Ostinato
Ça vient ça cède
Touche la touche
Coule dans la douceur des dessous
Touche sous la touche
Il n’y a plus de fond
Tout vient l’eau des touches remplit la bouche d’infini
La touche fait souche dans la renverse du ciel
La touche touche
Accouche le silence le silence qui lance
Le silence délicat des aubes diaphanes
Le silence qui danse éperdu au bord des notes caressées
En écoutant Inner Cities I d’ Alvin Curran
27 septembre -19 novembre 2009
(Nouvelle mise en page + ajout d'illustrations visuelles et sonores le 27 janvier 2021)