Publié le 28 Juillet 2011

Valery Larbaud et la "bête lyrique"

    Dandy fortuné à la santé fragile, Valery Larbaud (1881-1957) fait paraître en 1913 un curieux ouvrage, A.O. Barnabooth, constitué des œuvres complètes d'un personnage imaginaire qui lui ressemble beaucoup. Déjà publiées en 1908 sous le titre Poèmes par un riche amateurLes Poésies de A.O. Barnabooth, incluses dans l'ouvrage, ont été sévèrement révisées. Elles sont aujourd'hui bien éclipsées par la parution en ces mêmes années 1912-1913 de recueils majeurs de la poésie du vingtième siècle, comme Les Pâques puis La Prose du Transsibérien de Cendrars et Alcools d'Apollinaire. Pourtant, à presque un siècle de distance, ces émouvants poèmes sonnent vrais, naturels. Il y a chez Larbaud un sens aigu du cliché, de l'instantané, donc de l'éphémère, d'où un lyrisme à la fois exalté et mélancolique qui en font l'ancêtre par anticipation bien involontaire et approximative d'un Grand corps malade - ce que Larbaud se sentit être par sa santé fragile, puis fut à partir de son hémiplégie -, même si tout oppose a priori le riche rentier et le fils de la banlieue. J'ose imaginer qu'il n'aurait pas détesté le rap - toute protestation politique mise à part cependant-, le slam. Ne rêve-t-il pas, comme ici, de libérer "la bête lyrique qui bondit dans (s)on sein", de trouver "'s)on chant à (lui)" ?

 

Musique après une lecture

 

Assez de mots, assez de phrases ! ô vie réelle,

Sans art et sans métaphore, sois à moi.

Viens dans mes bras, sur mes genoux,

Viens dans mon cœur, viens dans mes vers, ma vie.

Je te vois devant moi, ouverte, interminable,

Comme une rue du Sud béni, étroite et chaude,

Et tortueuse entre des maisons très hautes, dont les faîtes

Trempent dans le ciel du soir, heurtés

Par des chauves-souris mou-volantes ;

Rue, comme un grand corridor parfumé

D’un Barrio del Mar dont la mer est en effet voisine,

Et où, dans la nuit calme, tout à l’heure,

Les serenos psalmodieront les heures…

 

Mais, ma vie, c’est toujours cette rue à la veille

Du jour de Saint-Joseph, quand des musiciens,

Des guitares sous leurs capes, donnent des sérénades :

On entendra, jusqu’au sommeil très doux, le bruit

Plus doux encore que le sommeil des cordes et du bois,

Si tremblant, si joyeux, si attendrissant et si timide,

Que si seulement je chante

Toutes les Pepitas vont danser dans leurs lits.

 

Mais non !

Mon chant entrecoupé de cris ! mon chant à moi !

(Ce n’est pas toi, Amérique, tes cataractes, tes forêts

Où frémit la venue du printemps, ce n’est pas toi,

Grand silence des Andes prodigieux et solitaires,

Ce n’est pas vous, non, qui remplissez ce cœur

D’une harmonie indescriptible, où se mêlent

Une joie féroce et des sanglots d’orgueil !...)

Oh ! que j’aille dans les lieux inhabités, loin des livres,

Et que j’y laisse rire et hurler

La bête lyrique qui est en mon sein !

( Nouvelle mise en page le 1er avril 2021)

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Rédigé par Dionys

Publié dans #La Musique et les Mots

Publié le 23 Juillet 2011

Dani Joss- Shaper of form.

    Un artiste rare, un disque inoubliable : petite piqûre de rappel, en somme (voir mon article plus ancien). La couverture du cd paru chez Poeta Negra (l'excellentissime label grec de musique électronique, au jourd'hui disparu) et une vidéo du visuel utilisé par Dani dans ses concerts pour "of goodbyes", le dernier titre.

   Pour en revenir à Poeta Negra, il y a bien  Creative Space qui a pris le relais, mais la production de cd semble raréfiée : là comme ailleurs, le téléchargement (illicite ou légal) sévit... Triomphe de la quantité sur la qualité : le baladeur comme hyper-marché individuel de la musique délocalisée, décontextualisée. Le mélomane existe-t-il encore, d'ailleurs ? Restent quelques toqués - parmi lesquels je me range évidemment - attachés au disque, à l'album comme concept, œuvre...

Meph. - Tu te rends compte que tu emploies des mots aujourd'hui désuets, aux connotations ridicules ? Ringard, va !

Dio. - Te revoilà, toujours pour me plomber le moral ?

Meph. - J'éclaire tes ténèbres aristocratiques, mon gars.

Dio. - Parce que pour toi, aimer un son de haute fidélité, apprécier un disque comme un tout pensé, organisé, cela relève du privilège...

Meph. - Tout à fait. La musique pour les anglo-saxons fait partie de l'entertainment, du divertissement. C'est pas de l'art, surtout que je te soupçonne de vouloir y mettre par-dessus le marché une majuscule. Plus de majesté à l'âge démocratique. On consomme et on jette. On télécharge, on écoute vite fait, et puis on oublie, on efface, dans l'attente de la prochaine, très prochaine sortie du nouveau tube.

Dio. - Je suis donc d'arrière-garde ?

Meph. - Réactionnaire, archaïque, à l'évidence. Et ça te fait peur ? Assume, et charge. Tu as encore le droit d'être différent. Et puis, tu sais que j'aime les maudits, les réfractaires... Attention à la vidéo après 1'20, c'est puissant !!!

(Nouvelle mise en page + ajout d'illustrations visuelles et sonores le 14 décembre 2020)

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Rédigé par Dionys

Publié dans #Musiques Électroniques etc...

Publié le 19 Juillet 2011

Douwe Eisenga - Music for Wiek

   Le compositeur néerlandais Douwe Eisenga, après des études académiques, a écrit des pièces pour de nombreux ensembles. Très influencé par la musique pop, il ne fait pas de distinction entre les genres musicaux, aussi intéressé par le dodécaphonisme que par la musique baroque ou le minimalisme. Music for Wiek a été composé pour un spectacle de danse intitulé Wiek (Rotor) conçu et dirigé par Boukje Schweigman, dont la première a eu lieu en 2009 en Zélande.
   La pièce est écrite pour un quatuor de saxophones - tous joués par Erik-Jan de With, du Python Saxophone Quartet - , piano (Douwe Eisenga en personne), percussions échantillonnées. D'une durée d'une heure, elle comprend quatre danses encadrées par un prologue et un épilogue et aérées par deux interludes. C'est une expérience intense, une cérémonie à laquelle nous convie le néerlandais. Il s'agit bien d'entrer dans la danse, une fois passé le troublant appel du début du prologue - cloche, percussion sèche et lancinante interrompue régulièrement par un vent de sons - et l'entrée du premier saxophone, d'abord à l'unisson du mystère, puis qui prend son envol dans un phrasé à la Wim Mertens : la ronde a commencé, intrigante, inexorable, elle ne nous lâchera plus. Marquée par une écriture répétitive dans le plus pur style minimaliste, la pièce, commencée lento, monte vers un climax frénétique en trois paliers : 1) danses 1 et 2 / interlude / 2) danse 3 / interlude / 3) danse 4. Si l'on songe bien sûr, comme je l'ai signalé ci-dessus, à Wim Mertens, pour la mélodie de base et pour la couleur chaude, l'entraînement d'une musique évoquant une cavalcade intemporelle, l'aspect de plus en plus pulsant des danses 3 et 4 est nettement reichien - je pense à Music for 18 Musicians, pièce justement aimée des chorégraphes.

   L'intrication savante des motifs, le jeu des variations, évitent toute monotonie à l'auditeur, reposé par les interludes méditatifs, presque orientaux par moment. L'épilogue met en valeur le piano de Douwe Eisenga, et c'est un enchantement, un magnifique duo aussi avec le saxophone, ce qui n'est pas si fréquent. On continue de tourner dans la poussière dorée du soir, abasourdis, heureux, on ne sait plus depuis combien de temps on s'agite tels des pantins désarticulés, on voudrait que cela ne s'arrête jamais, car cela ne s'arrêtera jamais, n'est-ce pas ?

   Le disque fini, en effet, le carrousel continuera son manège. Cette musique agit comme un sortilège agitant dans nos cerveaux mille émotions : comme un écho lointain de Brueghel et de Bosch, bouleversante musique de cette Folie qu'est la vie !!

Paru en 2009 chez Zefir Records / 8 titres / Une heure

Pour aller plus loin

- le site de Douwe Eisenga.

- album en écoute et en vente sur bandcamp :

( Nouvelle mise en page + ajout d'illustrations visuelles et sonores le 1er avril 2021)

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Publié le 12 Juillet 2011

del Cielo - Sur des braises

Meph. - Je te sens hésitant ?

Dio. - Ah bon ? Tu sais pourtant que j'ai chroniqué leur premier album cd, sous les cendres, paru en 2009 déjà chez Idwet, un label qu'on aime beaucoup tous les deux.

Meph. - Le label de Psykick Lyrikak !!

Dio. - C'est tout dire, non ? Incontournable pour découvrir la nouvelle scène française.

Meph. - Des textes, quoi, des vrais, qui n'ont pas peur d'être des poèmes...

Dio. - Un mot qui fait peur aujourd'hui, Arm s'en défend d'ailleurs, d'écrire de la poésie. Peur de la mièvrerie faussement attachée au mot..

Meph. - Parce qu'ils pensent tous à des formes figées, châtrées, alors que la poésie vit, bouge, va toujours à l'esssentiel.

Dio. - Et elle est bien là chez del Cielo...

Meph. - Déjà dans le nom qu'ils ont donné à leur duo. Après sous les cendres, nous voilà...Sur des braises. Leur petit côté post-rock, guitare qui flambe sur "Si l'encre", par exemple.

Dio. - Oui, « si l'encre en silence aspirait les souffrances ». C'est l'un de mes titres préférés.

Meph. - Alors, vas-tu me dire...

Dio. - D'abord tout ce que j'aime chez eux. Les sons de Gaël Desbois : rien à dire, les mélodies évidentes, de l'électro-pop intelligente formidablement arrangée au service d'atmosphères lancinantes, volontiers hypnotiques, qui servent le chant acide et suave à la fois de Liz Bastard. Ah ! J'adore sa voix qui susurre les textes, dits, murmurés, chantonnés. Des textes qui s'entendent, bien balancés dans nos mâchoires comme de curieux coups de poing en coin, malicieux : « Dans l'ombre, dans les maisons sombres, / ...sur la banquise dézinguée, / Je repousse les murs / Sur les mers glacées / Je glisse contre les fissures... / Et dans des rêves bizarres, / Je m'attaque aux soudures... / Mais dans ton escalier, / Je fous des coups de pieds dans les murs (...) » Je n'ai pas résisté à citer un extrait de "Dans les murs", avec ce si simple, si bel accompagnement au piano. Et puis j'en ai tellement assez d'entendre des textes en mauvais anglais, mal prononcés, l'anglais comme cache-misère, brouet commercial. Bonheur d'entendre notre langue, que diable...

Meph. - À qui le dis-tu !! Moi, j'aime les fissures, toutes les entrées dans un monde semi-onirique, décalé. Les attaques de textes, du genre : « On a marché pieds nus sur des étroits sentiers, glacés, glissants / On a marché les paupières brûlées, l'âme dévastée, renversée / On a marché en haut des volcans / On s'en est tirés. » Nous voilà loin des mots trop entendus, dans un monde personnel, au pays des funambules dont le fil n'est pas d'acier, au cinéma Casoretto...

Dio. - "Casoretto", guitares en boucles obsédantes, claviers sombres, et le texte le plus beau, le plus émouvant de l'album : la vie intime d'un cinéma peuplé d'anges et de fantômes qui « ont fait des trucs que j'te dirai pas". C'est l'occasion d'un duo magnifique avec un Dominique A absolument bouleversant !

Meph. - Totalement d'accord. Tu mettrais donc cinq étoiles, si on notait...

Dio. - Tu sais qu'il n'en est pas question : chroniqué, ou niqué, éliminé, c'est la règle ici, on ne parle pas de ce qu'on n'aime pas.

Meph. - Ta réticence, accouche !

Dio. - Des redites évitables dans certains textes (Je ne parle pas de "Casoretto", les répétitions y font vraiment sens) comme "Ma vipère", dont j'aime le début et l'idée, même chose sur "Veux-tu", dont le début là encore est superbe...

Meph. - Je te trouve d'un dur...

Dio. - Quand on aime, on n'attend pas le meilleur, dis ? Je suis sûr que Liz fera mieux, avec des textes plus aboutis, vraiment déroulés jusqu'au bout, sans peur aucune : qu'ils ne s'en tiennent pas au format ordinaire de la chanson, qu'ils font déjà parfois exploser, ou plutôt imploser par des changements de rythme audacieux, et là j'applaudis très fort. J'imagine un mini-opéra, un oratorio, de leur part !!

Meph. - En somme, tu attends "Dans les flammes", post-opéra effondré et effronté ?

Dio. - Tout à fait !! On leur fait confiance, on les aime tant !!!

Paru chez Idwet en 2011 / 12 titres / 38 minutes

( Nouvelle mise en page + ajout d'illustrations visuelles et sonores le 1er avril 2021)

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Rédigé par Dionys

Publié dans #Pop-rock - dub et chansons alentours

Publié le 6 Juillet 2011

AGF / Craig Armstrong - Orlando

   En 2010, Antye Greie, alias AGF, écrit la musique d'Orlando, le roman de Virginia Woolf adapté pour la scène par Darryl Pinckney, dont la première est donnée le 30 septembre de la même année à Edimbourg : électronique et vocaux en direct, avec une bande son originale du musicien écossais Craig Armstrong, arrangeur de U2, Madonna et Massive Attack, compositeur de nombreuses musiques de film. Tous les deux reprennent le travail pour en faire un cd cohérent, qui propose un voyage évocateur. Le résultat est un mélange de sons de terrain, de violoncelle classique interprété par Alison Lawrance, de voix retraitée ou non et de traitements électroniques.

   En 2010, Antye Greie, alias AGF, écrit la musique d'Orlando, le roman de Virginia Woolf adapté pour la scène par Darryl Pinckney, dont la première est donnée le 30 septembre de la même année à Edimbourg : électronique et vocaux en direct, avec une bande son originale du musicien écossais Craig Armstrong, arrangeur de U2, Madonna et Massive Attack, compositeur de nombreuses musiques de film. Tous les deux reprennent le travail pour en faire un cd cohérent, qui propose un voyage évocateur. Le résultat est un mélange de sons de terrain, de violoncelle classique interprété par Alison Lawrance, de voix retraitée ou non et de traitements électroniques.

   Cela donne un disque beau et mystérieux. Comme d'habitude, AGF sculpte sa voix, joue avec maestria du dit-chanté, des échos, dislocations, déformations, développe des ambiances sonores délicates et fortes à la fois. Fort bien conçu, l'album joue des rencontres, de l'alternance entre les interventions mélodiques, somptueuses, du violoncelle (et de cordes), les fragments de textes et les passages électroniques oniriques. On se laisse emporter en effet dans une histoire, même si l'on ne connaît pas le roman de Virginia Woolf, tant la musique parle à notre imagination. Les sommeils d'Orlando marquent la trame de ce voyage à travers les époques, mais finalement aussi intérieur. "Konstantinopolis", le titre onze, est un exemple de cette réussite : cordes en lentes poussées à l'ouverture, bruits de chemins de fer et de foule, cordes qui reviennent en impulsions profondes, voix d'AGF murmurante, piano aux notes rares par-dessus, brouillage final avant le titre suivant "You sleep", tissage de la voix et des bruits dans un flux hypnotique, suivi de "Sleep", torsade lourde de cordes et d'électronique.

   Un des excellents albums de cette très grande AGF - qui a déjà collaboré avec Craig Armstrong à plusieurs reprises.

Paru en février 2011 chez AGF Produktion / 20 titres / environ 59 minutes.

Pour aller plus loin

- le site dédié à l'album par AGF

article sur Einzelkämpfer, sorti en 2009.

- article sur Words are missing, sorti en 2008

- le site de Craig Armstrong.

- album en écoute et en vente sur bandcamp :

( Nouvelle mise en page + ajout d'illustrations visuelles et sonores le 1er avril 2021)

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Rédigé par Dionys

Publié dans #Musiques Électroniques etc...

Publié le 2 Juillet 2011

Alva Noto - Xerrox vol.2

Sur le devers là, ailleurs, en.  

   Alva Noto me poursuit ! Après avoir chroniqué ses collaborations avec Ryuichi Sakamoto et Blixa Bargeld, j'aborde sa production en solo avec le deuxième disque de ce qui est annoncé comme une série de cinq. Vous êtes habitués, je n'en fais qu'à ma tête, qui suit mes oreilles...et puis je n'ai pas encore écouté le volume 1. J'y viendrai, car le deux est superbe, à l'image de la pochette : un minimalisme électro-ambiant radical, parfait. Le ton est donné dès "Xerrox Phaser Acat 1" : sur un fond de drones et de poussières sonores traversé de courants parfois violents, l'orgue majestueux ondoie à peine en déployant une courte mélodie comme un drapeau qui flotterait aux vents intersidéraux. Infinis bercements de l'oreille envoûtée...D'album en album, ce qui me fascine chez Alva est l'alliance de rigueur, de finesse...et d'émotion. La musique électronique s'est allégée de tous ses oripeaux clinquants pour être au plus près du son, de ses textures : Alva écoute, et nous à sa suite, les bruits infimes qui sourdent quelque part, tout près peut-être. Il les prend, les enveloppe, leur fait exprimer leur musique intérieure en leur donnant le temps de se révéler. Au départ de "Xerrox Meta Phaser", presque rien, une fuite d'ondes, un clavier si léger qu'on l'entend à peine se noyer dans l'aura sonore, et tout cela accouche d'un nouveau monde - c'est le sous-titre de ce second volume, par opposition au vieux monde du premier : imaginez des prismes sonores, des émissions spectrales, une géométrie de l'invisible. Vous êtes immergés dans des cercles de grâce radieuse. C'est dense et aéré, lumineusement sombre, noir-blanc. La trilogie "Xerrox Monophaser", titres six, sept et onze (le dernier), est un véritable voyage immobile-flottant, au-delà de tout conflit : nouvelle dramaturgie non-dramatique dans laquelle de micro crachotements dansent avec les claviers diaphanes. Il arrive qu'on entende soudain comme un outre-espace indescriptible, qu'on soit saisi, emporté par une douceur ineffable. Mystères splendides d'une abstraction vivante, d'une beauté à couper le souffle, car on n'en croit pas ses oreilles. Qu'est-ce qui se joue, là, qui est Alva Noto ? Le moindre son devient matrice. Et pas un titre qui dénote : la ligne est tenue, plus d'une heure de pure lévitation sonore sans percussions, beats...non, des battements imperceptibles, des surgissements en essaims pulsants à peine. Un disque prodigieux, l'un des plus importants de la musique électronique de ce début de siècle.

Paru en 2009 chez Raster-Noton / 11 titres / 66 minutes environ

Pour aller plus loin

- le site d'Alva Noto : le dépouillement qu'on trouve de moins en moins sur la toile gangrenée par la publicité...

( Nouvelle mise en page + ajout d'illustrations visuelles et sonores le 31 mars 2021)

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Rédigé par Dionys

Publié dans #Musiques Électroniques etc...