Publié le 17 Avril 2008

Matt Elliott : une nouvelle refondation ?
 

  Que nous réserve le gallois Matt Elliott, qui vit et travaille maintenant en France, après Drinking Songs (2005) et Failing songs (fin 2006), deux albums presque folk ? Il avait délaissé les machines de la période électronique, marquée par les huit albums de Third Eye Foundation, pour la guitare et autres instruments acoustiques. Le voici au Glaz'art...au piano, un instrument qu'il pratique en privé seulement, pour le plaisir. Regardez-le caresser les touches, concentré, respectueux, pour atteindre, comme toujours, le cœur de l'émotion. Et (ré)écoutez Little Lost Soul, ce joyau de musique électronique bouleversante ( En écoute en deuxième position, le titre 3, "Stone Cold Said So").

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Rédigé par Dionys

Publié dans #Nouvelles des nouvelles musiques

Publié le 12 Avril 2008

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J'actualise le classement paru le 20 avril 2007 en y incorporant quelques oublis et des découvertes plus récentes. [ nouvelle actualisation le 18 juin 2008]

1.      Ingram Marshall                  Savage Altars             New Albion Records

2.      Eve Beglarian                       Tell the birds              New World Records

3.     Marco Capelli                        EGP "Extreme guitar project"    Mode Records

4.      Thom Yorke                         The Eraser                  XL Recordings

5.      So Percussion                       Amid the noise           Cantaloupe

6.     Sentieri Selvaggi                  AC/DC                   Cantaloupe

7.       Daniel Palomo Vinuesa    L'Homme approximatif    Signature / Radio France

8.      Maman                                  In and out of Life      Ici d'ailleurs

9.      Phelan Sheppard                 Harps old master        The Leaf Label

10.      Matt Elliott                           Failing songs              Ici d'ailleurs

11.      An on Bast                            Welcome scissors       Autoproduit (Anna Suda)

12.      Sonic Youth                          Rather ripped             Geffen Records

Pour le plaisir de voir encore et d'entendre la belle Kim Gordon :

13 Thee Silver Mount Zion
Memorial Orchestra..         
Horses in the sky        Constellation

14.  Various                                 The World is gone      XL Recordings

15.  Tim Hecker                           Harmony in ultraviolet Kranky

16.  Aphex Twin                          Chosen Lords             Reflex/La Baleine

17.  Naïal                                      Lucioles noires           Reaktion

18.  Scott Walker                         The Drift                    4AD

  Scott Walker : un extrait de cet album incroyable, complètement hanté...

19.  Headphone                           Two stories high         Ici d'ailleurs

20.  Brifo                                      Southfull                    La Baleine Productions

21.  Johann Johannsson             IBM1401, a user'sManual                       4AD/Beggars Banquet

22.  Devastations                         Coal                            Brassland /Beggars Banquet

23.  Loscil                                     Plume                         Kranky

24.  The Album Leaf                  Into the blue again     City Slang

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Rédigé par Dionys

Publié dans #Classements

Publié le 9 Avril 2008

Nick Didkovsky : une écriture contemporaine décomplexée.
   Guitariste, fondateur du groupe rock d'avant-garde Doctor Nerve, programmeur et inventeur de logiciels de composition musicale, Nick Didkovsky est un compositeur qui joint à la rigueur de l'écriture une énergie salutaire, une inventivité débridée. Il a participé au quatuor de guitares de Fred Frith  et à bien des expérimentations en trio, duo, sur de nombreuses scènes. Rien ne lui fait peur, comme le montre ce disque étonnant paru en 2007, Ice Cream time, une composition de presque une heure en douze parties sur le modèle de thème et variations. L'oeuvre est écrite pour sa guitare électrique, ses logiciels, les échantillons, traitements de Thomas Dimuzio, artiste du son, et le quatuor  de saxophones Arte Quartet.
   Le début de la pièce est rude : juxtaposition d'échantillons vocaux déformés et entrée en fanfare des saxophones déchaînés. Mais la mise en place rythmique, puissamment dynamique, associée à des développements mélodiques complexes dans l'esprit de groupes comme Henry Cow ou d'un musicien comme Frank Zappa, dont l'esprit plane sur plusieurs plages, emporte l'auditeur dans un univers violemment coloré, aux accents parfois parodiques soulignés d'ailleurs par des titres comme "Meteoric Ice Pie Menace", "I cheer Pet eater". Vers le milieu de la pièce, avec le titre "Fall", le magma des saxophones s'ordonne peu à peu souterrainement autour de pulsions graves, telluriques, à base de drones qui débouchent sur les incroyables plages extatiques suivantes, totalement imprévues. Les saxophones sont comme absorbés, se fondent de plus en plus dans le matériau électronique qui semble d'abord les contester avec ses éructations, ses gonflements grotesques, avant de les assimiler dans des couches envahissantes, animées de mouvements oscillatoires et enrichies d'éléments dissonants. On est alors plus proche des tessitures d'un Duane Pitre avec ses "organized pitches" ou d'un Tim Hecker avec ses houles électroniques granuleuses. Le dernier titre, de quatorze minutes, "Rise", atteint ainsi une intensité et une splendeur confondantes. Nick Didkovsky a réussi une traversée improbable, du trivial et du grotesque vers un sublime d'autant plus appréciable qu'il correspond à l'acmé d'un voyage musical en perpétuelle métamorphose.
 
Nick Didkovsky : une écriture contemporaine décomplexée.

De gauche à droite :
Nick Didkovsky, guitare électrique et ordinateur portable
Sasha Armbruster, saxophones alto et baryton
Beat Kappeler, saxophone baryton
Andrea Fomenti, saxophone ténor
Thomas Dimuzio, échantillonnage en direct
Beat Hofstetter, saxophones soprano et baryton
 
Ci-dessous, "Rise", le douzième long titre..

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Rédigé par Dionys

Publié dans #Musiques Contemporaines - Électroniques

Publié le 3 Avril 2008

Promise and the Monster : les couteaux transparents de la Beauté.

   Au fond des sombres forêts, revêtue d'une chemise de nuit blanche, elle attend le Monstre : il a promis de venir. Comme il tarde, qu'elle ne sait plus très bien ce qui l'emporte, du froid qui la saisit, de la peur ou du plaisir, elle prend sa guitare et chante. Sa petite voix acide monte dans l'air glacé de la vaste nuit. Tout écoute et se tait. Non loin, le Monstre s'est arrêté, retient ses grognements et son haleine pestilentielle. Couché sur le dos, il laisse les étoiles le transpercer de leurs couteaux transparents, lui ôter son lourd pelage galeux. Les chansons s'inscrivent dans son cerveau de brute. Sidéré, il se lève, et voilà qu'il s'envole, laissant sur les herbes aplaties son ancienne dépouille.
  Elle, c'est Billie Lindhall, une jeune suédoise d'à peine vingt ans. Lui, c'est l'auditeur moyen, transporté par ses chansons évidentes, lumineuses. Transparent knives est son premier album, succédant à un quatre titres d'ailleurs inclus dans ce premier grand opus. C'est sorti en octobre 2007, et j'ai failli le manquer ! Douze chansons folk à la douceur angélique, à la tendre mélancolie un peu voilée. Un miracle diaphane qui ravira tous ceux qui ont aimé le disque de Nancy Elizabeth (cf. article du 30 novembre 2007).  Billie Lindhall troque parfois sa guitare contre un dulcimer ou des cordes, tandis que son producteur, Jörgen Wall, intervient pour quelques parties d'orgue ou de claviers, dans les choeurs aussi. C'est si simple, le bonheur !

Paru en octobre 2007 chez Imperial Recordings / 12 plages / 42 minutes environ

Pour aller plus loin :
Je place ci-dessous  une vidéo du splendide premier titre, Sheets.

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Rédigé par Dionys

Publié dans #Pop-rock - dub et chansons alentours