john luther adams

Publié le 10 Mai 2022

John Luther Adams - Lines Made by Walking

   De temps en temps, je reviens à l'une des sources vives de ce blog, la maison de disque dirigée par le compositeur Jim Fox, Cold Blue Music, dont le catalogue contient une partie des enregistrements du compositeur américain John Luther Adams. Lines Made By Walking  n'est plus la dernière parution de ce dernier, mais peu importe pour sa musique vraiment inactuelle  !

   John Luther Adams est un marcheur depuis toujours, des montagnes et toundras de l'Alaska aux crêtes du Chili, aux canyons du Montana. Ce cinquième quatuor à cordes est composé de trois champs harmoniques en expansion avec cinq, six ou sept couches indépendantes, une technique qu'il utilise depuis longtemps, superposant une ligne mélodique unique enregistrée à différentes vitesses. Peu à peu, il trace des chemins à travers ces couches et donne à chaque instrument son profil propre, transformant le strict contrepoint imitatif des canons en textures inextricablement variées. C'est le Jack quartet qui interprète les deux œuvres du programme.

   Le quatuor éponyme (2019) retrace en trois mouvements une montée, un chemin sur les crêtes et une descente. La structure en canons superposés rend magnifiquement l'effort renouvelé du marcheur qui, pas après pas, s'élève le long de la montagne dans le premier mouvement, "Up The Mountain". S'appuyant sur les graves profonds des arpèges du violoncelle, les autres cordes montent et atteignent successivement leur pic, créant une circularité prenante. "Along the ridges", plus apaisé, se déploie majestueusement à partir des volutes panoramiques du violoncelle, violons et alto envolés dans une lumière extatique. On reste confondu par la beauté de cette écriture rigoureuse, par ces gerbes méditatives posées sur le toit du monde... Alors commence la descente, "Down the Mountain" : aigus concentrés à la Arvo Pârt, le decrescendo fastueux des cordes qui nous enroulent dans leurs boucles suaves et tendres, avec quelques paliers en apesanteur. Quel hommage à la grandeur des paysages, à la dimension mystique de la marche ! Un quatuor austère et somptueux !

   La deuxième œuvre, "Untouched" , elle aussi en trois mouvements, est son deuxième quatuor à cordes (2016, composé à l'âge de cinquante-huit ans, cinq ans après le premier "The Wind In High Places" - Le vent en hauts lieux), une exploration plus approfondie, confie John Luther Adams, du monde sonore du quatuor qu'il avait imaginé comme une seule harpe éolienne à treize cordes, avec les lignes montantes et descendantes de la musique et les arpèges en rafales provenant entièrement d'harmoniques naturelles et de cordes à vide. L'idée est au fond celle d'une musique surgissant du ciel à travers les cordes jusque dans le corps puis la terre, idée qui lui est venue alors qu'il tenait une petite harpe éolienne sur sa tête, dansant avec le vent et tournant comme une girouette. Une musique transcendantale, indépendante de l'homme, intouchée. Il en résulte une musique fluide, s'élevant légèrement au long de "Rising", le premier mouvement, en lignes glissantes au mouvement assez ample. "Crossing" est plus ramassé, les bouquets harmoniques serrés. Musique chatoyante, modeste, le quatuor semblant parfois constituer curieusement une sorte d'orgue à bouche, du genre sho (Japon) ou sheng (Chine). "Falling" est plus encore du côté des glissandos dans les aigus des violons, la musique semblable à un souffle, peu à peu sertie dans les médiums de l'alto, puis les graves du violoncelle, retour de la musique à la terre.

  Interprétés par le Jack Quartet, les quatuors deviennent comme des buissons harmoniques en hommage à la pureté des lignes de la nature sauvage !

Paru en septembre 2020 chez Cold Blue Music / 6 plages / 55 minutes environ

Pour aller plus loin :

- album en écoute et en vente sur bandcamp :

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Publié le 17 Juin 2011

John Luther Adams - Four Thousand Holes

La Musique de l'Ici-Toujours 

 

   Le 29 avril 2010, John Luther Adams se voyait décerner le Wins Nemmers Composition Prize, succédant à Kaija Saariaho en 2008, Olivier Knussen en 2006 et John Adams en 2004. J'en suis très heureux pour cet artiste solitaire, profondément influencé par les grands espaces de l'Alaska où il vit depuis trente ans.  Un seul article en français à ce jour sur Internet salue la parution chez Cold Blue Music de Four Thousand Holes, nouveau chef d'œuvre lumineux de cet homme qui commença comme batteur de rock, passionné par les musiques de Franck Zappa, puis par celles d'Edgar Varèse et de Morton Feldman. Principal percussionniste du Fairbanks Anchorage Opera et du Arctic Chamber Orchestra pendant quelque temps, il a étudié les percussions traditionnelles d'Alaska. Ses compositions très variées, aussi bien acoustiques qu'électroniques, mixtes, se caractérisent par l'attention portée à l'espace, au lieu. Musique géographique, enracinée, mais non terrienne pour autant. Ce que John Luther Adams cherche à capter, c'est le rayonnement, les rythmes enfouis, l'énergie qui sourd pour qui sait attendre. C'est là que la leçon de Morton Feldman est capitale, même si la perspective est autre. Morton s'enfonce dans le temps à la manière d'un chat patient : il avale le silence pour le restituer avec parcimonie, rendu enfin palpable en l'ayant comme désossé. John Luther absorbe l'espace pour en extraire l'aura rythmée, les harmoniques secrètes. Il faut être en arrêt, se poser, noter le presque rien, suivre le fil ténu qui mène aux flux vitaux, jusqu'à ce que tout s'embrase.
 

Four Thousand Holes est le prolongement de for Lou Harrison (vous y trouverez aussi une notice biographique plus complète), cette longue pièce extraordinaire de plus d'une heure parue chez New World Records en 2008. Deux pièces sur ce nouvel album qui porte en exergue un extrait de "A Day in the Life" de John Lennon : « Et quoique les trous fussent plutôt petits / Ils durent les compter tous. » Pour moi, les trous sont ceux de l'espace qui nous environne, minuscules canaux qui portent la lumière éternelle que la musique aura pour mission de révéler, ce qui passe par le décompte, la computation, forme élémentaire de la contemplation.

   Le premier titre, éponyme, est une pièce d'un peu plus d'une demi-heure interprétée par Stephen Drury - fidèle parmi les fidèles de John Luther, au piano, Scott Deal au vibraphone et cloches d'orchestre et le compositeur à "l'aura électronique" comme il la désigne lui-même. C'est cette pièce plus particulièrement qui se rattache à for Lou Harrison. Plus ramassée, elle commence par quelques minutes d'attente, dans un climat de recueillement émerveillé ménagé par l'électronique radiante et le piano qui s'ébroue dans l'aube transfigurée par les cloches éparpillées. On avance dans la neige à pas lents tandis que les stalactites au bout des branches des conifères secrètent une eau diaphane. Le soleil à l'horizon commence à se montrer ; les gouttes se suivent de plus près. Salutation au monde qui triomphe à nouveau de la nuit. La musique s'épaissit, se gorge de lumière. Les cloches s'enlacent aux grappes de notes du piano. Qui sait jusqu'où on pourrait monter ? Des vagues poussent entre les notes leurs ondulations puissantes. Il suffit maintenant de se laisser porter sur le marteau du clavier qui chevauche les cimes de l'instant. Des fulgurations zèbrent la montagne mobile des harmonies cascadantes. Tout l'espace brûle d'un feu qui se recourbe sur lui-même pour mieux se déployer ensuite en gerbes d'étincelles liquides. Musique élémentaire à trois éléments : air, feu, eau. De terre, point : ou plutôt, elle est comme vaporisée, projetée contre le ciel, mêlée dans ce creuset alchimique qu'est la durée du morceau pour une incessante transmutation. On se défait enfin de toute pesanteur, parce que l'on embrasse le rythme en ses confondantes poussées aux ramifications innombrables. Les résonances finales du piano qui s'éteint nous laissent pantelants, éblouis, réconciliés, soutenus encore par l'aura électronique qui nous ramène au début. Four Thousand holes délivre la ronde enivrante de l'infini gisant au fond de chaque instant. 

   L'album se poursuit avec "and bells remembered", interprété par le Calithumpian Consort sous la direction de Stephen Drury. Carillons, cloches, vibraphone, crotales et vibraphone joués à l'archet créent un espace sonore translucide, flottant, traversé d'échos multiples. La pièce est tranquillement extatique, laisse les sons se répandre et s'évanouir dans l'espace. Je me revois soudain sous l'énorme dôme des thermes de Mercure à Baïa, dans l'étonnante chambre d'échos aux parois striées de coulées verdâtres. Tout l'ailleurs est dans l'ici, toute l'éternité dans le trajet des sons, souvenirs fragiles d'un au-delà ineffable.

   Le cercle zen sur la pochette m'évoque irrésistiblement la présentation de certains albums de Giacinto Scelsi (voir ci-dessous) : même écoute exigeante, même intransigeance, et au final, même si leurs univers musicaux peuvent paraître lointains, même plénitude réconfortante arrachée au vide. 

Paru chez Cold Blue Music en 2011 / 2 titres / 43 minutes.

Pour aller plus loin

- le site de John Luther Adams.

- la critique de Monsieur Délire (François Couture), seul article en français avant le mien ! Hommage lui soit rendu !!

- album en écoute et en vente sur bandcamp :

Illustrations pour des disques de Giacinto ScelsiIllustrations pour des disques de Giacinto Scelsi

Illustrations pour des disques de Giacinto Scelsi

( Nouvelle mise en page + ajout d'illustrations visuelles et sonores le 31 mars 2021)

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Publié le 10 Avril 2009

John Luther Adams, le désert lumineux de la sensation pure.
John Luther Adams par Donald Lee

John Luther Adams par Donald Lee

   Après avoir célébré For Lou Harrison (l'article comporte une notice biographique) sorti en 2007 chez New World Records, je reviens vers ce compositeur majeur, pratiquement inconnu en France. " Je ne veux plus être en dehors de la musique, l'écouter comme un objet séparé. Je veux habiter la musique, être totalement présent et à l'écoute de cet espace infini que Malevich appelait "un désert de sensation pure." affirme-t-il. Sur cette photographie, il est dans un espace d'écoute qu'il a conçu pour une installation sonore et lumineuse, "The Place Where You Go to Listen", dans le Museum of the North de Fairbanks, en Alaska. Cette expression fait référence à Naalagiagvik, un lieu au bord de l'Océan Arctique où, selon la légende, une femme Inupiaq (une branche des Inuits)spirituellement sensible se rendait pour écouter les chants des oiseaux, des baleines et des choses invisibles qui l'environnaient. Assis sur le banc dans cette salle aux murs blancs, l'auditeur peut se tourner ou non vers cinq panneaux de verre qui changent de couleur selon l'heure et la saison. Ici, dans ce lieu que je ne connais pas, avec cette musique qui réagit aux  petits tremblements de terre locaux ou au degré de luminosité du ciel, que je n'ai pas entendue,  mais que j'imagine,  John Luther Adams poursuit son rêve, celui d'une musique qui épouse l'espace, informée par le lieu secret sous tous les lieux. Avec lui, comme chez Morton Feldman qu'il admire, toute musique s'étire pour remplir l'espace, au point d'être virtuellement infinie. Elle est consubstantiellement méditation, abandon, dissolution des frontières.
    "Le blanc n'est pas l'absence de couleur. C'est la plénitude de la lumière.
Le silence n'est pas l'absence de son. C'est la présence du calme.
(...) Comme John Cage nous le rappelait, le silence n'existe pas littéralement. De plus, dans un monde devenant sourd à cause du bruit généré par l'homme, le silence perdure comme une métaphore profonde et sonore.
(...) J'aspire à une musique qui soit à la fois rigoureuse par la pensée et sensuelle par le son."
   Ces quelques extraits de propos du compositeur figurant sur le livret de In the white silence, paru en 2003 chez New World Records, sont une bonne entrée en matière à cette musique d'une grâce ineffable, lumineuse et transparente. Le disque est tout entier consacré à une longue pièce orchestrale pour cordes, harpe, célesta, vibraphones et cloches, subdivisée en courtes sections enchaînées de 3 à 5 minutes ayant pour titres"Beginning", puis des lettres de "B" à "S". Il préfigure For Lou Harrison par sa structure de concerto grosso fondée sur l'alternance entre sections orchestrales et solistes. Le blanc se retrouve dans les notes blanches, le rythme piano ou pianissimo reposant sur de courts motifs répétés, des lignes mélodiques longues et descendantes issues de différents points de l'espace, John Luther Adams étant très attentif à la disposition des musiciens. Cinq couches instrumentales distinctes convergent, se superposent pour créer un tapis sonore chatoyant, champ de neige sonore animé de frémissements, parcouru d'ondes cristallines. Musique merveilleuse, éblouissante, sereine, source fraîche et intarissable. Soixante-quinze minutes hors du temps mesuré des hommes, dans le Temps essentiel, à la fois presque statique et toujours différent...
Paru en 2003 chez New World Records / 19 plages / 73 minutes environ
John Luther Adams, le désert lumineux de la sensation pure.

red arc/blue veil, paru en novembre 2007 chez Cold Blue Music regroupe quatre pièces très différentes. Le disque s'ouvre sur "Dark waves" , morceau pour deux pianos interprété par Stephen Drury et Yukiko Takagi : assaut répété de vagues sombres, en effet, grondantes d'harmoniques graves, constellées cependant d'arpèges étincelants. C'est Sisyphe dédoublé, colère sourde et lumière emprisonnée, condamné à la résignation. Suit "Among Red Mountains", solo pour piano interprété par Stephen Drury. Notes plaquées, massives, rageuses, obstinées qui donnent à la pièce sa minéralité impressionnante. Quelque chose résiste, est cherché, le piano s'acharne, arrache des étincelles jusqu'au sur place final. "Qilyaun", le titre suivant pour deux percussions basses, déploie un véritable vent percussif à base de roulements qui traversent l'espace sonore en cercles rapides, puis ralentis, entrecoupés : travail rigoureux sur le rythme, d'abord presque fou, ensuite déconstruit et recomposé pour nous envelopper de battements d'ailes. Oui, les percussions s'envolent, libérées, tout l'espace devient rythme ! Ce disque étonnant se termine avec le titre éponyme, Stephen Drury au piano et Scott Deal, l'un des deux percussionnistes du morceau précédent (le second étant Stuart Gerber) aux crotales et au vibraphone. Morceau fusionnel, symbiotique, d'une beauté cristalline, agité de pulsations puissantes, de houles déferlantes de drones de piano. 
Pour aller plus loin

- album en écoute et en vente sur bandcamp :

 

(Nouvelle mise en page + ajout d'illustrations visuelles et sonores le 13 décembre 2020)

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Publié le 8 Novembre 2008

John Luther Adams : For Lou Harrison
  L'Éternel retour de l'Éternité
  Je suis terrassé par cette musique, à chaque fois comme la première fois. Soixante-trois minutes de transport extatique, de frémissement devant l'ineffable. Je découvre John Luther Adams, né en 1953, avec ce dixième enregistrement, vibrant hommage à Lou Harrison (1917-2003) paru chez New World Records en 2007. Cette longue pièce est composée de neuf sections, qui alternent selon le schéma ABABABABA. Les sections impaires, c'est la mer qui vient battre contre le rivage, une succession de vagues montantes de cordes glissandi, de nuages orchestraux sculptés par les deux pianos qui marchent sur les eaux primordiales, dans un éternel recommencement qui n'est jamais bien sûr exactement le même. A la fluidité mouvante des arpèges ascendants répondent les marches solennelles des sections paires : les deux pianos mènent une procession rituelle dans le poudroiement doré de l'orchestre vaporisé. Quelle force majestueuse ! Quelle sereine et souveraine tendresse ! Par delà tous les aléas, la procession avance, c'est le Temps allongé sur l'espace comme l'Époux sur l'Épouse pour une union cosmique. Le soir descend sur Hiérapolis et ses tombeaux ouverts. Il pleut des gouttes de piano dans la suspension de toutes choses. Regardez cet arbre enraciné dans le ciel, gainé de lumière d'or, immobile en apparence, il danse, parcouru de vagues d'énergie, des pelotes au bout des branches comme des condensateurs. Toute la musique de John Luther Adams est là, elle nous remet au courant, avec une patience inlassable : nous ne cessons plus de naître, éblouis par l'évidence radieuse du monde dépouillé des oripeaux trompeurs de l'Histoire humaine. C'est une musique qui appelle, qui fait surgir. En témoigne pour moi ce cerf, apparu au milieu d'une nuit récente devant la voiture : la sixième section inondait l'habitacle, il a franchi la route, marquant un très bref arrêt dans la lumière des phares avant de replonger dans le noir. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il a répondu à l'appel orphique de ce poème sonore épandu comme une nébuleuse bien au-delà des étroites limites de tôle de l'automobile lancée dans la nuit.  
John Luther Adams : For Lou Harrison
   D'abord batteur dans des groupes de rock, John Luther Adams ( à ne pas confondre avec John Adams ! -autre compositeur américain contemporain, ami de longue date par ailleurs.) découvre grâce à des amis Frank Zappa. Les notes d'accompagnement d'un des disques de ce dernier l'amènent à la musique d'Edgar Varèse et, par ricochet pourrait-on dire, à celle de John Cage. Il entreprend alors des études musicales au Califormian Institute of the Arts, où il rencontre les futurs compositeurs Lois V. Vierk et Peter Garland - ce dernier étant l'auteur d'une partie des notes qui accompagnent For Lou Harrison. En 1975, il part en Alaska pour prendre un poste dans un centre chargé de la protection de l'environnement. Il s'éprend de la région au point de s'installer presque dix ans sur une colline non loin de Fairbanks dans une maison rudimentaire, en grande partie bâtie de ses mains, en compagnie de sa seconde épouse passionnée par les problèmes environnementaux. C'est sa période Thoreau, fait-il lui-même remarquer. Il cherche encore son chemin comme compositeur. Un jour, il est chez Lou Harrison en compagnie de John Adams. Le succès de son quasi-homonyme le pousse à affirmer sa propre voie, qu'il ne trouve que dans le courant des années quatre-vingt dix, sous l'impulsion conjuguée des univers de Lou Harrison, déjà cité, et de Morton Feldman. Ses œuvres, très variées - j'y reviendrai !, sont publiées par les labels phares de ce blog, New Albion Records, Cantaloupe Music, New World Records, Mode records, Cold Blue music
Paru en 2007 chez New World Records / 9 plages / 63 minutes environ
Pour aller plus loin :
- le site du compositeur.
- un très bel article, en anglais, du chroniqueur musical du New Yorker, Alex Ross, article très utile pour la notice biographique ci-dessus et qui part d'une installation sonore et lumineuse conçue par John Luther Adams pour le Museum of the North de Fairbanks.
          

(Nouvelle mise en page + ajout d'illustrations visuelles et sonores le 16 novembre 2020)

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