musiques contemporaines - experimentales

Publié le 26 Octobre 2007

Taraf de Haïdouks / Loscil /Jean-Luc Fafchamps (2) : Melencholia ? No !..Si !
    Une dose de bonne humeur, pour commencer. Les bandits d'honneur tsiganes de Roumanie reviennent. Depuis 1990, ils en sont à leur septième album, et quelques films ont intégré une ou plusieurs de leurs compositions. Comme la musique classique, depuis le milieu du dix-neuvième siècle jusqu'au moins au mileu du suivant, s'est inspirée de thèmes "folkloriques", de danses populaires, le Taraf a décidé de "tsiganiser" certains compositeurs classiques. Bela Bartok, Manuel de Falla, Isaac Albeniz et quelques autres nous reviennent ainsi "maskaradés" pour reprendre le titre donné à ce nouvel opus. C'est eux, et ce n'est plus eux, et c'est formidable, gorgé de vie et de couleurs, impeccablement mis en place, car les Haïdouks forment un orchestre de chambre tsigane d'une précision et d'une musicalité indiscutables. Le label belge Crammed discs a de surcroît soigné l'édition de ce disque idéal pour s'extirper de la déprime automnale qui vous guette, ne le niez pas.
  
Taraf de Haïdouks / Loscil /Jean-Luc Fafchamps (2) : Melencholia ? No !..Si !
Respirez, fumée non toxique, musique impondérable. Scott Morgan, par ailleurs percussionniste du groupe Destroyer, en est à son huitième album, le quatrième sur le label Kranky de Chicago. Il appartient à la "famille" des Stars of the Lid ou de Tim Hecker : musique atmosphérique (je n'aime guère "musique d'ambiance", qui me paraît prêter à confusion, et l'anglicisme "ambient music" est paresseux, n'est-il pas ?), qui allie tessitures synthétiques, électroniques, en nappes, pulsations très douces et profondes, et touches instrumentales légères de xylophone, vibraphone, piano rhodes ou encore guitare à archet électronique. Au bout d'un certain temps, on est comme en apesanteur. Les titres sont éloquents : "zephyr", "halcyon", "mistral"(pas déchaîné..), ou encore "steam". Nous ne sommes que vapeur, heureux d'être fondus dans le flux piqueté de grains rythmiques. Excellent pour la relaxation à perpétuité ! A consommer sans modération.

 
Taraf de Haïdouks / Loscil /Jean-Luc Fafchamps (2) : Melencholia ? No !..Si !
   Deuxième volet de l'hommage au compositeur belge Jean-Luc Fafchamps avec la longue œuvre éponyme de Melencholia si... Composition en quatre parties pour deux pianos et deux percussionnistes inspirée de la célèbre gravure  d'Albrecht Dürer représentant un génie ailé au milieu des attributs du savoir (sphère, dodécaèdre, compas) et des symboles du temps (cadran solaire, sablier, cloche), elle nous propulse quelque part entre George Crumb et la musique japonaise, dans un climat transcendant aux contrastes marqués, ponctué de puissants coups de gong, d'irrésistibles embardées pianistiques, de trouées énigmatiques en clair-obscur. La musique se fait parfois tactile, évoquant frottements d'étoffes et déchirements, et ailleurs si fragile lorsqu'elle égrène les perles du silence dirait-on. "Le vide se défend. / Il ne veut pas qu'une forme le torture." nous dit le beau poème de Margherita Guidacci qui accompagne l'œuvre.
Rien à vous proposer de cet album, malheureusement, mais une très belle pièce pour piano.
(Nouvelle mise en page + illustrations sonores / Proposition du 21/10/07)

Sur Margherita Guidacci, traductrice et poétesse , un blog.
Pour lire d'elle quelques poèmes en version bilingue, ce très beau blog.

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Publié le 12 Octobre 2007

Jeroen van Veen et sa "Minimal piano collection" : et le piano vous emportera !
    Le minimalisme, ce courant  initié au début des années 1960 par Steve Reich, Terry Riley, La Mounte Young, Philip Glass et quelques autres, reste aujourd'hui un courant musical majeur, d'une surprenante fécondité. En témoigne le coffret de neuf CDs, plus de dix heures de musique, que le pianiste néerlandais Jeroen van Veen vient de lui consacrer chez Brilliant Classics.
   
Le pianiste Jeroen van Veen
Jeroen van Veen
Ce pianiste né en 1969, formé à Utrecht, qui a étudié aussi sous la direction de Claude Hellfer notamment, a rassemblé une anthologie passionnante à faire écouter à tous ceux qui accusent le minimalisme de monotonie, de pauvreté musicale. Les trois premiers volumes sont consacrés...mais oui, à Philip Glass, qui fait décidément un retour en force dans ces pages. A côté d'œuvres écrites pour le piano, comme les cinq Métamorphosis, van Veen arrange des musiques de film, des "danses" pour des chorégraphies. Le résultat, c'est déjà trois heures de bonheur, tant la musique de Glass chante, évidente, tour à tour légère ou grave. Le volume quatre, très éclectique et réusssi, promène l'auditeur de John Adams, qui ouvre le disque avec une œuvre superbe de sa première manière, à John Borstlap, compositeur néerlandais contemporain que je découvre, en passant par l'estonien Arvo Pärt, un autre néerlandais contemporain (et autre découverte !), Simeon ten Holt, pour une pièce de plus de trente minutes, mais aussi par John Cage, Erik Satie et Friedrich Nietzsche. Ces trois derniers nous rappellent en somme que le minimalisme n'est que l'aboutissement de recherches plus anciennes menées par des compositeurs hors-normes, épris de liberté. Le volume cinq rassemble des musiques de films de Yann Tiersen et de Michael Nyman : autant les premières sont de merveilleux petits bijoux gorgés d'émotions, autant les secondes paraissent compassées et factices, balourdes - Nyman étant hélas souvent capable du pire, c'est le point faible de ce coffret incontournable.. Suivent deux volumes consacrés aux deux livres de préludes, minimalistes bien sûr, composés par notre pianiste dans la tradition de Bach : un monument dans le monument, j'y reviendrai. Les deux derniers volumes s'articulent autour  de deux compositeurs américains, Tom Johnson et son "An hour for piano", et Terry Riley pour une version piano du légendaire "In C". Le jeu lumineux, dynamique de Jeroen sur son grand piano Fazioli impulse partout une vraie joie musicale, naïve au meilleur sens du terme, car le minimalisme est au fond plus sensible, sensuel qu'intellectuel. "The less is more", le moins est le mieux pour accéder aux sources jaillissantes de la vie.
  Le site du pianiste-compositeur vous attend, avec d'autres musiques encore à découvrir.
    Associé au piano de Jeroen van Veen, le groupe Slow six présenté dans le précédent article montre les ramifications actuelles d'un minimalisme bien tempéré en quelque sorte.
(Nouvelle mise en page + illustrations sonores / Proposition du 7/10/07)

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Publié le 27 Septembre 2007

Naïal / Philip Glass / Dominic Frasca : Les lucioles noires dansent dans les déviations sonores Naïal / Philip Glass / Dominic Frasca : Les lucioles noires dansent dans les déviations sonores
Une découverte, Naïal, et une redécouverte, Philip Glass interprété magistralement par Steffen Schleiermacher à l'orgue et Dominique Frasca à la guitare.
Le 5 septembre, je reçois un courriel de Stéphane Mauchand, qui vient de découvrir ce blog et me signale que la musique qu'il élabore avec Sedryk pourrait m'intéresser, m'indiquant l'adresse de leur site, que je visite derechef. Et c'est le coup de coeur, je commande leur disque, et le voilà en bonne place. Une belle histoire, non ? Leur duo s'appelle Naïal. Stéphane joue des cornemuses du Centre de la France, mais aussi de la clarinette diatonique, et chante sur deux titres de leur album, Lucioles Noires, lentement mûri en studio, superbement conçu et auto-produit en série limitée (vente par correspondance sur leur site, il en reste !). Sedryk, lui, apporte ses traitements sonores, ses échantillons et sa programmation, ponctuellement sa voix. Le résultat, c'est un disque d'une liberté réjouissante qui, sans renier les racines de la cornemuse, présentes à travers des mélodies traditionnelles retravaillées et un échantillon de collectage (utilisé avec humour), l'installe dans notre époque, lui restitue son incroyable saveur, son grain, et son intemporalité. L'électronique ne l'étouffe pas, lui offre plutôt un écrin, un prolongement sensible. Vielle à roue, guitare électrique et piano diversifient la palette instrumentale et coexistent avec les boucles, les é
chos, les ralentis, les superpositions, les sons sculptés par ordinateur. Une touche de rock sur "Omega", inspiré par Marylin Manson, des morceaux plus expérimentaux, et une filiation évidente avec la musique répétitive font de Lucioles noires un concentré des musiques les plus passionnantes d'aujourd'hui. Le premier titre, "Peunegr", commence comme du Ingram Marshall (cf. article du 25 avril 07) avec des appels répétés de la cornemuse qui fait alors songer aux cornes de brume qu'affectionnent le compositeur américain, continue comme les meilleures compositions électro avec une polyrythmie puissante et heurtée associée à la cornemuse démultipliée : entrée fascinante dans le monde de Naïal, dont ils rendent compte fort bien sur leur site, un modèle de clarté. Le titre quatre, "Voies contigües", inspiré par l'écoute des compositeurs minimalistes, est une splendeur qui me sert de transition pour en venir à Philip Glass.
Naïal / Philip Glass / Dominic Frasca : Les lucioles noires dansent dans les déviations sonores
Naïal / Philip Glass / Dominic Frasca : Les lucioles noires dansent dans les déviations sonores

   Sans doute le plus populaire des compositeurs minimalistes, mais aussi le plus mal compris, voire le plus dénigré, Philip Glass m'a souvent agacé après m'avoir séduit. Sa déconcertante capacité à recycler ses idées fait qu'on reconnaît du Glass aux premières mesures, et qu'on peut finir par avoir l'impression d'écouter toujours le même morceau, habillé différemment. On l'accuse alors de céder à la facilité, source de sa production discographique prolifique, pire, à une pente commerciale fâcheuse. Qu'il y ait chez lui un certain opportunisme, c'est possible ; une manière d'occuper le terrain, comme en témoignent également ses nombreuses musiques de film...Philip Glass nous envahit jusqu'à nous dégoûter, je ne le nie pas, j'ai connu cette nausée devant une musique doucereuse au charme insidieux. Force est pourtant de reconnaître qu'il reste un des compositeurs majeurs de ce temps, comme en témoignent notamment les deux disques réunis ici. A côté de sa musique orchestrale, symphonique surtout, parfois grandiloquente et faiblarde- j'en excepterais son sublime concerto pour violon, un des plus beaux du vingtième siècle finissant, il y a les quatuors à cordes à l'écriture dense, les oeuvres pour piano et pour orgue, qui, toutes, révèlent un compositeur obstiné d'une extraordinaire finesse si on fait vraiment l'effort de l'écouter. Car la musique répétitive, -qu'il incarne par excellence, préférant ce terme de "répétitif" à celui de "minimaliste", demande beaucoup à l'auditeur, qui ne doit pas s'en tenir à l'apparence. Comme dans l'art islamique, que le compositeur a découvert pendant ses voyages et séjours au Maroc, ou comme dans le tissage des tapis, il faut se perdre dans les motifs répétés pour en goûter les subtiles transformations. La musique répétitive est baroque en ce sens qu'elle joue du trompe-l'oeil pour entraîner l'auditeur sous la surface dans ses eaux profondes en perpétuel mouvement. Ses figures d'élection sont d'ailleurs la boucle, la spirale, les constructions en miroir qui démultiplient les perspectives, creusent l'espace sonore jusqu'au vertige. Ecoutez Steffen Schleiermacher interpréter les dances pour orgue solo, composées pour des chorégraphies de Lucinda Childs, et vous oublierez l'image du compositeur facile et mièvre. De facture puissante, elles sont d'une impeccable rigueur. Pianiste, organiste et compositeur, cet allemand de Leipzig est l'un des défricheurs les plus audacieux du champ contemporain. J'ai déjà ici présenté ses interprétations inspirées des "Keyboard studies" de Terry Riley. Il a par ailleurs notamment à son actif deux intégrales pour piano, celles des œuvres d'Erik Satie et de John Cage (également celles pour piano préparé).

   Hélas, je ne peux vous le proposer en écoute. Voici une version de la danse n°2 interprétée par Michael Riesman à l'orgue.

 

Naïal / Philip Glass / Dominic Frasca : Les lucioles noires dansent dans les déviations sonores

Philip Glass, se rassureront certains, ne cède pas aux sirènes de l'électronique ou de l'informatique. Il reste un compositeur attaché aux instruments, à leurs sonorités acoustiques, d'où sa réappropriation par des instrumentistes nombreux. Le guitariste virtuose Dominic Frasca (morceaux à écouter sur son site), interprète de "Electric guitar phase" de Steve Reich publié en 2001, a sorti fin 2005 chez Cantaloupe un disque sidérant de guitare solo sur lequel on trouve une des pièces les plus abouties, radicales, de Philip Glass, "Two pages". Comme pour le disque de Schleiermacher, aucun traitement, l'instrumentiste en direct, ici avec une guitare six ou dix cordes, c'est tout. On n'y croit d'abord pas, on se dit qu'il doit y avoir des pistes préenregistrées, quelque chose qui expliquerait ce qu'on entend. "Two pages" est d'une écriture musicale d'une absolue rigueur, d'une densité implacable et lumineuse, une véritable descente dans le maelstrom menée par un guitariste inventeur d'une guitare sans pareille (une guitare classique avec un manche de guitare électrique et un système permettant un jeu percussif). "Guitar hero 2005" à juste titre !

(Nouvelle mise en page + illustrations sonores )  
 

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Rédigé par dionys

Publié dans #Musiques Contemporaines - Expérimentales

Publié le 20 Juin 2007

Maya Beiser célèbre Astor Piazzolla et Joaquin Nin

Maya Beiser célèbre Astor Piazzolla et Joaquin Nin

(Nouvelle mise en page + illustrations sonores )
 

Maya Beiser sur scène

Encore Maya ? Je suis hanté, que voulez-vous ! Les pochettes de ces deux derniers albums n'arrangent rien : yeux verts hypnotiques, cheveux rouges au vent dans un contre-jour qui blanchit par contraste l'ovale pur du visage sur Almost Human, elle vous tient, elle vous emporte avec feu vers les territoires inconnus qu'elle entend défricher. Parce qu'elle a grandi en Israël entre un village arabe à la vie scandée par les appels à la prière et une communauté argentine baignée par le tango alors qu'elle-même apprenait à jouer la musique de Bach sur son violoncelle, écoutait après les heures de pratique Janis Joplin ou Billie Holiday, Maya Beiser n'a jamais entendu les frontières musicales. Aussi, une fois installée aux Etats-Unis, a-t-elle tout naturellement intégré, au début des années 90, le Bang On a Can All Stars, " cet ensemble de virtuoses guerriers de la New Music", comme le définit l'un de ses fondateurs, Michaël Gordon. Elle est alors le violoncelle solo de "Industry", composition lancinante et inquiétante de ce dernier, à la texture qui s'épaissit et s'accélère progressivement dans un mouvement affolé de locomotive. Embarquée dans la nouvelle musique, qui réconcilie tendances contemporaines et rythmiques apparentées rock au sens très large, elle n'oublie pas pour autant la musique espagnole ou argentine qu'elle connaît si bien et enregistre avec le pianiste Anthony de Mare Oblivion, sorti en 1999 sur le label Koch International Classics auquel elle restera fidèle jusqu'à ce jour, disque consacré au créateur argentin du nuevo tango, Astor Piazzolla, et au compositeur Joaquin Nin, père de l'écrivain Anaïs Nin. Ce qui l'a séduit chez le second, c'est d'abord un parcours aussi itinérant que le sien. Né à La Havane, élevé en Espagne, Joaquin Nin, comme d'autres musiciens espagnols de son temps, Albeniz ou De Falla, vient bien sûr à Paris quelques années. De surcroît, il se passionne pour la musique de l'Espagne baroque, écrit de petites pièces, des "commentaires" à la manière des petits maîtres du dix-huitième siècle, quelque part entre Bach... et Ravel, décalé en somme dans un territoire non répertorié et partout chez lui, comme elle, dans la musique sans frontières. Sa carrière solo est ensuite ponctuée de deux disques faisant la part belle à la musique contemporaine dans sa diversité.

  

Maya Beiser - World to come
Maya Beiser - World to come

Le premier, World to come, réalise le rêve d'une sorte d'orchestre de violoncelles grâce à la technique d'enregistrement multi-pistes de son seul instrument : l'argentin Osvaldo Golijov lui écrit Mariel, courte pièce au lyrisme ample et foisonnant ; l'américain David Lang, l'un des autres co-fondateurs de  Bang On A Can, lui offre l'œuvre en quatre parties qui a donné son titre à l'album ; elle y interprète aussi deux oeuvres méditatives, Fratres -dans une version pour quatre violoncelles, de l'estonien Arvo Pärt, et Lament to Phaedra de l'anglais John Tavener. Quatre compositeurs, quatre écritures contrastées, quatre voyages dans de nouveaux territoires. Le second, Almost Human, sorti au début de cette année et partiellement chroniqué dans l'article du 7 juin, pousse plus loin encore le périple et l'expérimentation : narration, chant et violoncelle pour la vaste composition d'Eve Beglarian consacrée au texte du poète Henri Michaux "Je vous écris d'un pays lointain" (traduit en américain); violoncelle et échantillons électroniques (notamment vocaux) pour deux pièces visionnaires, puissantes,  du compositeur anglais Joby Talbot, connu pour sa collaboration avec le groupe de Neil Hannon, The Divine Comedy,  et des musiques de films notamment. Entre ces deux disques, il faut mentionner le Cello Counterpoint, que Steve Reich écrit pour elle, et figurant sur You are (Variations), trois mouvements enchaînés pour huit violoncelles (Maya en direct avec sept pistes pré-enregistrées) : un sommet de complexité sereine, le tissage reichien dans son mouvement irrésistible.
 

Maya Beiser

     Avec elle, le violoncelle s'affranchit de toute tutelle, de tout rôle codifié pour exprimer la plénitude de son âme universelle, protéiforme : lyrique, bien sûr, pathétique, sans doute, mais aussi introspectif, majestueux, déchiré, vibrant, explosif, tellurique, stellaire... Scientifiques, cessez de vous quereller sur la forme de l'univers : Maya nous prouve qu'il a celle d'un violoncelle.
Joaquin Nin : Chants d'Espagne (p.2 à 5, 8' 49) , extraits de Oblivion(Koch.., 1999)

Steve Reich : Cello Counterpoint (p.5, 11' 31), extrait de You are (Variations)(Nonesuch, 2005) . Le lien vous permettra(notamment) de la voir interprétant ce morceau.

Joby Talbot : Motion detector (p.9, 6' 07)
                          Falling (p.10, 8' 21), extraits de Almost Human(Koch.., 2007)
Arvo Pärt : Fratres (p.6, 10' 35)
Osvaldo Golijov : Mariel (p.1, 7' 32), extraits de World to come(Koch.., 2003)
Michaël Gordon : Industry (p.7, 10' 19), repris sur Bang On A Can Classics(Cantaloupe, 2002)
Pour des écoutes et des videos, se reporter à l'article du 7 juin déjà mentionné.

Maya Beiser - Je n'entends pas les frontières

 

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